Bienvenue sur mon site web où vous pouvez découvrir mon travail depuis mes études de Design d'Espace en passant par les spectacles réalisés lors de ma formation en scénographie à l'ENSATT Lyon, puis les rencontres avec des compagnies amateurs et professionnelles.
J'exerce depuis 2020 les métiers de scénographe, accessoiriste, régisseuse générale et plateau, assistante à la mise en scène, peintre de décor et constructrice bois et métal.
En parallèle, ma pratique du dessin et en particulier des croquis in situ continue de se développer dans mon quotidien et pendant mes voyages. Ce site est une occasion de vous faire voyager à travers mes crayons.
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Cette scénographie pour Combats de Possédés de Laurent Gaudé devait permettre des basculements rapides entre les deux espaces de la pièce : la chambre d'hôtel de luxe d'un patron, et un terrain vague où ce dernier fait enterrer les cadavres de ceux qui se mettent sur son chemin.
Cette pièce aux échos mafieux nous a demandé de ne pas tomber dans les clichés du film noir avec des hommes en costards et une chambre dorée. Nous avons donc fait le choix de déplacer la pièce dans un espace temps indéfini car étant un mélange d'une mafia japonaise totalement assumée que sont les Yakuzas, et celle d'une mafia russe qui asservit les plus faibles. Les codes japonais sont utilisés dans la scénographie comme signes de richesse tandis que le cheap, le sale et les jogging des "gopnik", sont associés à ceux qui sont les plus pauvres.
Ce qui a ensuite dessiné le plateau fut le principe de construction de l'empire du patron, qui agrandit son espace scénique en tuant des protagonistes. En creusant une tombe dans la trame du sol, le volume retiré devient alors un praticable à niveau du plancher de l'hôtel. Cette grande trame laisse entendre qu'elle contient potentiellement tout un cimetière, comme elle peut avoir l'air d'un plancher très classe et brillant. Mais là encore le japon intervient grâce au principes d'emboîtements des tatamis qui constituent une trame du sol reconnaissable entre l'intérieur et l'extérieur.
Petit à petit, les éléments de pouvoir exhibés par le patron (son estampe contenant tous les dangers auxquels il tient tête, les murs de fils reprenant les cordes qu'il fait nouer aux mains et pieds des cadavres, son hôtel lui-même) tout se déconstruit, chûte, se désagrège et perd en présence pour être envahis par le terrain vague qui sort des dessous du théâtre.
Pour comprendre plus d'éléments de la scénographie, et même pour votre plaisir personnel, je vous conseille vivement la lecture de cette pièce aux retournements toujours là où on ne les attend pas.
Ce projet fut imaginé dans le cadre des Projets Fictifs en groupes, en première année d'étude à l'ENSATT.
Mise en scène : Sarah Delaby-Rochette
Conception et réalisation des maquettes costumes (utilisées pour mes visuels ci-dessous) : Claire Dian
Conception sonore : Haldan De Vulpillière